Di vous dit " ouistiti " !

*Bonjour, bonsoir, bonne nuit ( pour les noctambules qui auraient le courage de lire mon poste ! :o ).

Je viens ici avec une valise de questions, lourde, très lourde. Tellement lourde qu’elle m’empêche d’avancer. Mais parlons un peu de moi, tout d’abord, si vous le voulez bien (sinon , passez votre chemin).

Si je devais faire un poste avec ma relation aux enfants, on attendrais facilement une encyclopédie en 6 tomes. Je vais la jouer périodique. Durant mon enfance, j’ai toujours été très accros aux poupées, je ne jouais d’ailleurs qu’à ça. Puis vers 11 ans, j’ai décidée que je ferrais un métier avec les enfants. A 15, j’organisais des ateliers créatifs pour les enfants de ma rue. A 22 ans, je suis animatrice en périscolaire.Je projette de m’installer en tant qu’ass mat dès que j’aurais le logement adéquat. Et maintenant se pose la question de mes propres enfants …

Vers 16-17 ans, dès que j’avais une amourette sérieuse, c’était l’homme de ma vie, je me voyais déjà maman au foyer (famille nombreuse cela va de soit). Heureusement dans mes pulsions, je suis quelqu’un de très pragmatique et très bien entourée par une maman à qui je dis tout sur tout ou presque et qui est de bons conseils. Je me suis donc posée et je me suis laissée mûrir. Bien m’en a pris.

Actuellement, je suis avec mon homme depuis plus de trois ans. L’envie de bébé est là, en intermittence. Un jour j’en veux cinq, un jour j’en veux pour rien au monde. Nous ne vivons pas encore ensemble, il est au chômage, j’ai un petit contrat, rien de bien stable pour accueillir un petit.Récemment je suis passée par la phase, je ne ferais jamais d’enfants, ils seront bien trop malheureux dans ce monde pourri. Donc projet bébé au goût du jour mais sans cesse reculé. J’ai d’abord dis dans un an, quand on sera installé, puis non plutôt en 2014 pour nos 5 ans … Et à la réflexion je me dis : pas plutôt en 2016 pour nos 7 ans ? Et pourquoi pas attendre 30 ans finalement ? C’est bien 30 ans, c’est une charnière …

Je suis paumée. Est ce que je le veux cet enfant ? Dans l’absolu je dirais oui. Mais … j’ai encore envie de profiter de mon amour pour moi seule, de profiter de nos week end en amoureux sur un coup de tête, de notre liberté que nous n’aurons plus avec un bébé aussi aimé soit il, je veux voyager, voir le pays …

Et puis il y a le fait que je travail avec des enfants, on va dire que ça te calme vite fait. Quand je rentre le soir, que je suis claquée et que je me vautre dans le canapé en réclament le silence, et ensuite en racontant à qui veut l’entendre que c’est bon, je suis bien contente de ne pas retrouver mes mômes qui braillent … C’est sûr que je serais pas vraiment patiente avec eux dans ses moments là. ^^’

Après il y a ce sujet tabou :avoir un bébé n’est pas toujours porteur d’autant de joies qu’on l’espérait et demande des sacrifices personnels qu’on ne pouvait pas imaginer. Et pour le moment je n’ai pas encore trouvé d’échos à mes angoisses d’être complètement débordée et dépassée par la venue de mon premier loupiot…Les valeurs, les priorités, les besoins, les désirs, les devoirs, la routine, le travail, le rythme de vie, les nuits, les jours : tout est bouleversé par l’arrivée de ce tout petit être qui nous fixe désormais comme des adultes, des êtres responsables de lui pour toute la vie. Je trouve qu’il y a de quoi avoir la trouille … :sweat:

Cee revirement de situation dans ma conception des choses je le vis depuis un ou deux ans, depuis que je travail en fait, ma société me chagrine. Entre le môme qui se fait étranglé pour une porte mal fermée et les deux petits enlevés dans leur jardin, le môme que le père balance par terre pour une dispute sur une crème solaire, les prédateurs sexuels, les tueries… ça me colle le cœur à l’envers …Plus tout le reste. Tout ce qu’on entends chaque jour. Sans répits.

Quand j’y réfléchi intensément, je me dis que ça ne sert à rien de faire des enfants : ils amènent certes beaucoup de joie, mais aussi beaucoup de soucis (financiers, santé, …). je me dis que ce serai égoïste de ma part de faire un enfant qui serai de toute façon destiné à avoir une vie difficile, comme beaucoup de personnes à notre époque… entre les soucis d’argent, de pression dans les études, de chômage, de santé, …

Je suis même terrifiée dès que j’allume ma tv; les infos sont un pur cauchemar, la violence est partout et n’épargne personne, ni même les enfants, l’intolérance et l’extrémisme font fi de l’ouverture des frontières, les disparités économiques devienne des gouffres et les droits élémentaires de l’homme sacrifiés au nom du profit…

J’ai peur quand je vois dans quel état quelques malheureuses générations ont laissé notre planète, j’ai peur quand je vois que l’argent est maître de tout.

J’ai peur lorsque je vois le système éducatif passer au second plan et que nos enfants subissent un lavage de cerveau quotidien afin d’en faire de bon petits consommateurs ne se posant d’autre question que de savoir si ils sont à la mode …

J’ai peur de ceux qui exploitent les peurs des autres pour asseoir leur pouvoir et aller jusqu’à prétendre dépister, ficher et donc cataloguer nos bambins turbulents et plein de vie comme de futurs criminels…

Voilà. C’est dit. Je ne suis qu’une foutue trouillarde angoissée de tout. Et je ne sais plus comment gérer mes appréhensions …

Si on rajoute à ça que j’ai peur : de grossir, de voir mon corps changé, de ne pas retrouver mes formes … Je crois que je ne suis vraiment pas prête. Je me sens pas capable nerveusement de vivre des heures de sommeil hachées pendant des mois, un bébé qui hurle pendant des heures parce qu’il a mal au ventre et ainsi de suite, je crois que c’est mieux pour lui et surtout pour moi, d’attendre… Je me demande juste si je serais prête un jour. Je me sens pas à l’aise avec cette non envie de maternité. Et si ça ne venait jamais ? Je me sens un peu incomprise …

Cordialement et merci d’avoir eu la patience de me lire.

Au plaisir ! :smiley: *

coucou!!

bienvenu sur le forum!

c’est un bien long post mais tout aussi passionnant que tu nous a fais là! il me rapelle surtout des souvenirs…

quand je me suis mise avec mon homme il avait presque 28ans et moi 23. il m’a rapidement parlé de l’avenir sans trop me brusquer. je lui ai expliqué que j’étais jeune et voulais prendre mon temps. au début même je ne voulais pas entendre parler de mariage ni de bébé!! au final je me suis mariée avec lui après 5 ans de relations et nous avone eu notre fils au bout de 6.
quand nous avons décidé d’avoir un enfant on était prêts: touts les deux embauchés en cdi, un appart, bien posés quoi!!
pourtant on a tous les deux été choqué quand le test à été positif! lol même si on a décidé le jour ou ça arrive c’est toujours un choc je pense! mais on était ravi!
quand notre bébé est arrivé oui il y a eu la fatigue! attendre qu’il fasse ses nuits, les coliques, les dents, moins de sorties et plus de grasses mat’!! on passe tous par là!!
mais au final je ne regrette rien! je suis heureuse avec ma famille! bébé est adorable! on dort à nouveau la nuit (pourvu que ça dure! les passades…).
bref! pour faire un bébé c’est sur que c’est bien d’avoir tous deux une situation stable car un bébé ça coute cher. certaines y arrivent sans mais ça rajoute les soucis d’argent à la fatigue.
poses toi les bonnes questions: êtes vous prêts sur tous les plans (car ya pas que l’argent dans la vie! en avez vous envie tous les deux? êtes vous assez soudés? car ça chamboule le couple un bébé…) pour ce qui en est du corp ben sur le moment c’est sur il change, après l’accouchement c’est pas l’extase mais avec une alimentation équilibrée et du sport ça revient!! et ya des petites astuces pour limiter les dégats dus aux vergetures!

*Coucou Clairette, merci de ta longue réponse ! :slight_smile:

Pour ma part, je me marie l’année prochaine. C’est déjà énorme pour moi. Je suis heureuse bien sûre mais comme je m’angoisse facilement, la moindre chose devient un combat de tous les instants. D’ailleurs ça un " souci" de plus en plus important , qui me gâche la vie au quotidien.

Je suis quelqu’un de très spontanée, de très créative, incapable de supporter l’ennui (je déprime si je ne suis pas occupée) et parfois un peu fleur bleue (il faut l’avouer). :o

J’ai un cerveau très participatif , on va dire, qui fourmille d’idée, tout le temps. Des projets très aléatoires qui peuvent aller de : l’ouverture d’une crêperie à reprendre le cheval ou encore élever des hamsters.

Le souci c’est que je suis incapable d’aller au bout d’une décision. Ou alors si j’y vais c’est vraiment en me battant contre moi même.

L’exemple le plus récent est la reprise de l’équitation.

Dimanche, je bassinais mon homme avec mon envie de remonter à cheval ( j’en avais vraiment vraiment beaucoup envie) , mardi une amie m’appelle pour me proposer de venir monter sa jument parce qu’elle n’a plus le temps de s’en occuper ( signe du destin ?) et là bam … une crise d’angoisse énorme avec insomnie, palpitation, maux de ventre, envie de pleurer … une peur terrible qui m’envahie sans que je ne sache pourquoi. J’ai bien faillie lui dire que non merci alors qu’au fond j’ai très envie mais si j’y pense la peur me reprends et me paralyse. :sarcastic:

Et c’est comme ça pour tout. Absolument tout. On cherche à avoir un appart depuis un an avec mon homme, par moment je suis euphorique, je pense à la déco, à notre vie dedans, les soirées entre potes, l’aménagement du balcon mais quand ça commence à être concret, je panique et je recule des quatre fers. Alors je négocie, je bidouille, pour grappiller du temps, c’est terrible. :sweat:

L’année prochaine, comme dit, je me marie, je suis terriblement contente et je m’investie à fond là dedans, mais je dois régulièrement me battre contre cette petite voix en sourdine qui me fait douter et me donne envie de tout annuler …

En attendant, c’est très épuisant, je me sens de plus en plus esclave de mes émotions, je ne comprends pas pourquoi j’ai tout le temps peur, ni quoi faire pour que ça stop… Et quand on me demande pourquoi je suis si réfractaire au changement , je répondrais : je sais ce que je perd mais pas ce que je gagne. Ou que j’attends un déclic …

Mon couple est soudée, oui, on traverse les galères ensembles. Maladie, chômage , on a déjà eu notre lot. :frowning:
Mon homme serait sans doute content de l’arrivée d’un enfant. En tout cas, il est plus prêt que moi, c’est sûr, même si il ne me brusque pas.*

coucou!
peut être devrais tu alors mettre d’abord de l’ordre dans ta tête avant de te décider car une fois la machine lancée impossible de l’arrêter et mieux vaut faire un enfant pour les bonnes raisons que sur une impulsion surtout qu’en 9 mois elle peut passer. bébé aura besoin de quelqu’un de stable pour l’élever.
as tu déjà essayé de parler avec un psy? tu as peut être juste un blocage ou un manque de confiance qu’il faudrait que tu exteriorises?.

*Mon thérapeute dit que je dois avancer pas à pas plutôt que de me mettre en situation d’échec en me fixant des échéances trop dures pour moi. C’est ce que j’essaie de faire au quotidien. :slight_smile:

Mais après je me dis que je n’aurais pas assez de temps pour faire tout ce dont j’ai envie, que l’horloge biologique finira par sonner le glas de mes futures maternités. J’ai des choses à régler, c’est certain, notamment avec ma mère et je sais qu’avoir un bébé maintenant, ce serait pour de mauvaises raisons, un bébé de réparation. Et c’est beaucoup trop lourd à porter… Je veux que mes enfants aient une maman sereine et fière de ce qu’elle a accomplit de sa vie. :stuck_out_tongue:

Je n’ai absolument pas confiance en moi, tu as mis le doigts où ça fait mal. Je n’ai aucune indulgence avec moi même et quand je fais quelque chose, il faut que ce soit le plus parfait possible ( au point que je ne délègue rien). Mais être maman c’est accepter de rien contrôler, de ne pas être parfaite, de se tromper, de subir des critiques ou des jugements … *

tu as bien compris en tout cas ce que c’st qu’être maman!! ta dernière phrase j’aurais pu l’écrire! et il faut parfois avoir les épaules solides pour encaisser certaines remarques voir même mesquineries de certaines personnes!

niveau temps tu as 22ans si j’ai bien compris? tu as donc quelques années devant toi! fais avant tout ce que tu as à faire! poursuis ta thérapie,règle tes problèmes avec ta mère, sors, amuse toi…